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Pourquoi les thérapies cognitives, la psychanalyse et la psychologie bouddhiste ont tout interêt à se rejoindre dans la psychothérapie?

19 avril 2013Dépression, MBCT, MBSR, Troubles alimentaires

Je n’ai jamais vraiment compris ni adhéré à la guerre contre la psychanalyse.

Lorsque je faisais mes études de psychiatre, je n’ai pas été formée à la psychothérapie de manière obligatoire. J’ai surtout appris la psychiatrie biologique ( les maladies et les médicaments qui les soignent). Pour moi la psychanalyse était un mystère, un truc pour gens un peu érudits et une sorte de spéléologie de l’âme pour ceux qui vont bien et qui veulent libérer leur créativité…

Mais j’ai du faire une conférence sur un sujet un peu insolite à l’époque, après une boutade avec un jeune délégué de laboratoire pharmaceutique, une conférence destinée aux jeunes assistants et chefs de clinique psy, sur le thème : « bouddhisme et psychanalyse ». A l’époque, j’étais chef de clinique dans l’unité des troubles alimentaires de la CMME qui est un service pionnier dans les thérapies cognitives et comportementales. Sur le terrain, j’apprenais les thérapies comportementales surtout pour les anorexiques et boulimiques. Je trouvais cela un peu rude , ces histoires de récompenses si on mangeait toute son assiette mais je dois avouer que c’est un service qui m’a énormément appris et que les résultats contrastés sont toutefois bien meilleurs qu’ailleurs j’en suis sûre, car on collait vraiment aux symptômes et on aidait à changer le quotidien de ces patients.

En préparant cette conférence, j’ai donc lu quelques ouvrages choisis selon mon intuition : « Bouddhisme zen et psychanalyse » séminaire avec Erich Fromm, » Pratique de la voie tibétaine » de Trungpa, « Bouddhisme et psychanalyse » de Nina Coltard, postfacé par Fabrice Midal,  » Le coeur des enseignements du Bouddha » par Titch Nhat Hanh et « Esprit zen, esprit neuf  » de Shunryu Suzuki…ainsi que des textes et interprétations de Carl Gustav Jung. En construisant cette conférence, j’ai été interpellée par le bouddhisme tel que décrit par Titch Nhat Hanh, et je commençais à pratiquer la « pleine conscience ». Il faut savoir que cela n’était absolument pas encore connu en France comme outil thérapeutique. Ce fut pour moi une révélation personnelle…Je commençais à méditer chez un moine zen, Philippe Coupey. Par ailleurs, en présentant cette conférence je rencontrais un autre moine zen qui avait soigné son trouble bipolaire avec la méditation. Je rencontrai aussi Frédéric Rosenfeld, un psychiatre adorable et très drôle. Je lui expliquais que mes recherches me donnaient l’impression que le bouddhisme pouvait être une psychothérapie, il m’indiquait alors qu’au Canada, il y avait la  » mindfulness »…Je partais alors me former en 2006 avec le premier groupe pour la MBCT (Mindfulness Based Cogntive Therapy) avec Zindel Segal.

Dans ma conférence, j’abordais la question du moi, de l’ego  à travers la psychanalyse et le bouddhisme et bien sûr, dans le chemin d’individuation proposé par Jung, la distanciation par rapport aux illusions mentales, au faux self, était nécessaire  tout comme dans le bouddhisme pour toucher le vrai soi. Le chemin de la psychanalyse, comme le chemin bouddhiste consiste à éveiller l’esprit, à déchirer les voiles de nos conditionnements pour se mettre en rapport avec la vérité nue et pouvoir exister réellement et être libre.

Mais en me formant à la MBCT, j’entrevoyais dans ce nouveau modèle de compréhension de la dépression ( j’y reviendrai dans un autre billet), la nécessité d’être mieux formée aux thérapies cognitives et comportementales. J’ai donc fait le programme de l’AFTCC en 3 ans, tout en faisant un travail personnel sur mon propre esprit. J’étais fascinée par le fait que ma représentation de la réalité était sûrement erronée et j’avais envie de nettoyer mon mental, pour être plus heureuse, mais aussi meilleure pour les autres et meilleure psychiatre. J’ai donc effectué un travail jungien, de l’EMDR et d la psychanalyse classique ou en rêve éveillé (psychanalyse spiritualiste de Marc Alain Descamps)…Parallèlement, j’ai bien sûr médité et vu en face mes névroses, traversant ma nuit dans des douleurs parfois terribles. Presque 4 années dans le noir parfois, à lire, méditer, écrire mon livre et faire des retraites, tout en voyant des patients, animant des groupes de méditation pour la rechute dépressive  J’ai pu découvrir la profondeur des enseignements de la psychologie bouddhiste et comment Bouddha a décortiqué le fonctionnement de l’esprit pour proposer la libération de la souffrance mentale.

Et ce qui m’apparaît aujourd’hui, par mon chemin personnel, et toutes mes lectures et apprentissages, c’est que  le but d’une thérapie devrait être l’éveil ( John Welwood n’a t-il pas écrit : Pour une psychologie de l’Eveil?) . Et que pour atteindre cet éveil tout travail de défusion des pensées, de développement de l’attention et de la présence, de restructuration cognitive, de mise à distance des croyances (schémas, mythes, surmoi, peu importe) peut être utile. Et la méditation, la pleine conscience est un allié incroyable pour voir son esprit comme dans un miroir. Les psychothérapies, comme les enseignements bouddhistes théoriques nous donnent des pistes, des orientations pour se libérer seul de ses diktats absurdes.

Pour ma part, je pense que les thérapies cognitives sont tout à fait indiquées au début d’un chemin d’éveil car elles sont très rassurantes et pédagogiques. Mais ne jetons pas la psychanalyse qui donne de l’espace et amène le sujet vers sa propre autonomie et fait jaillir l’inconscient, plein de la richesse de notre être. La question du transfert est reprise dans la thérapie des schémas de Jeffrey Young, sans le dire vraiment. Elle est cruciale pour comprendre les réactions du patient et lui faire lâcher ses attentes et sa dépendance, et son manque à être.

Cela fait des années que j’essaie de formaliser ce nouveau modèle de soin, intégratif, mais je ne suis pas encore prête à le mettre dans un deuxième livre, peut être parce qu’au fond je n’invente rien qui n’ai déjà été écrit par bribes. Pourtant je crois qu’il serait temps de redonner à la pleine conscience sa vraie place en thérapie : un changement cognitif radical et un moyen de se connaître et de voir ses névroses en face. Ce n’est donc sûrement pas un chemin facile et joyeux, j’en ai été le témoin…Mais avec la patience et le courage, la libération est là.

La psychanalyse est critiquée pour le temps qu’elle prend. Pourtant les retraitants en méditation passent parfois 7 années à méditer pour espérer ressentir cette joie inconditionnelle et l’éveil. Il y a un coût au bonheur, et selon moi (mais cela n’engage que moi et non toute la communauté des praticiens en thérapie cognitive et comportementale), soigner un symptôme est peut être insuffisamment ambitieux. Comme psychiatre, j’espère toujours aller plus loin que le soulagement immédiat et proposer ce chemin de libération de l’ego et de ses turpitudes, pour toucher à la sérénité d’être simplement ordinaire et présent, en faisant du mieux qu’on peut pour exister avec ses boiteries d’être humain. Et éventuellement développer des qualité d’amour et de compassion par le simple fait d’être ouverts à toutes situations sans projeter nos peurs et nos attachements. Je ne peux d’ailleurs que recommander le livre de Fabrice Midal « la tendresse du monde , l’art d’être vulnérable » car rien que son titre est enthousiasmant. Fabrice Midal a été un de mes enseignants, je lui dois beaucoup quant à la radicalité des prises de conscience que ses séminaires m’ont permis.

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« Ce qui m’anime le plus c’est restaurer du lien social dans une société qui a perdu sa tendresse et sa curiosité pour chacun. La pleine conscience si elle est orientée vers cette bienveillance de base va pouvoir réparer les individus et la Société toute entière, c’est en tous cas mon vœu le plus cher. »

Yasmine Lienard