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Le processus de compassion comme ouverture à l’être.

2 septembre 2013Psychiatrie et pleine conscience

Ce qui est, rentrer dedans dans un rapport intime.. Aller comme un spéléologue explorer la grotte de ses désirs, de ses douleurs, de son intériorité.
On croit souvent que c’est vide c’est creux. On croit souvent qu’il y a un manque . Cette croyance nous fait éviter cette béance à tous prix: jeux, addictions, agitation..l’angoisse arrive quand on s’y trouve confronté. L’ennui survient quand on lutte de manière acharnée contre l’expérience nue présente. On n’aime pas cette grotte. On pense que c’est un abîme  dont on ne reviendra jamais si on s’y plonge.
Mais en fait on nous le dit pas qu’il s’agit de la grotte d’ali baba.. Qu’elle est remplie de trésors insoupçonnés.
Faire le pas de s’arrêter et de se dire  » tiens je vais y aller et prendre le risque de l’inconnu ».. Devenir l’archéologue de son âme..
La bonne nouvelle que crient les psys de tous genres depuis Freud.. C’est qu’il y a quelque chose dans la grotte et que si on ose y aller, guidé par un éclaireur qui a fait le chemin de sa propre grotte, eh bien on trouvera le trésor de sa vraie nature.
Mais pour accepter le trésor il vaut mieux se déconditionner de ses habitudes.. Ne pas chercher des diamants alors qu’on y trouvera des rubis.. On risque d’être déçu. On peut même y trouver des pneus brûlés, de la ferraille… Rien ne dit que la grotte est mirifique. Mais de toute façon ce qui s’y trouve imprégne nos choix et nos directions de vie.. Peut être que ça vaut le coup de faire du ménage dans la grotte et avec les pièces détachées construire à la manière de César notre sculpture ubuesque, la fresque de notre être.. Comme l’art brut, déglingué, unique palpitant sombre et inspiré..
Les surréalistes ne s’y sont pas trompés, leur art et l ‘extrême de leur créativité étaient l’action de tremper la plume dans l’encre de l’inconscient..
La démarche spirituelle vise à se donner le courage d’aller explorer la grotte.. Par le sens qu’on y donne, Dieu, la transcendance, la boddhicita, l’acte de rentrer dans la grotte et purifier ce qui s’y trouve par la connaissance afin de ne pas être alourdi par des actes dirigés par cet inconscient, ce yéti indomptable tant qu’on est aveugle, est facilité, encouragé… Il n’est pas une religion qui ne médite pas, qui n’incite pas l’homme à se poser, à cesser d’agir et à observer ses propres actions mais aussi intentions..
 » tu ne tueras point » n’est ce pas une invitation à connaître en nous notre désir de tuer? Nos pulsions destructrices et mortifères?  Envers les autres et nous même?
Se tuer soi même, voilà le bûcher de notre souffrance..
Tuer en nous le sacré, le mystère, notre nature profonde trouble et chaotique.. S’il est bien un domaine où nous n’aimons pas vaquer et qui pourtant seul nous ressemble, c’est celui de la liberté.
Comme si l’humain était désespéré depuis toujours de ne pas avoir le droit d’être.  Oscillant siècles après siècles entre ce désir de vengeance contre les forces aliénantes qui l ’empêchent d’être libre: autorités réelles ou imaginaires, culpabilité, névroses.. Et tentatives de libération, d’épanouissements erratiques, jugés art, folie ou mouvements immatures et déjantés..
L’art de la folie comme liberté est réservée  à des élites.. Mais de plus en plus nous avons envie de goûter à ce fruit défendu.. Quitte à devenir stylite, peintre néo nazi ou plongeur en Patagonie… Le mystère de l’être est inquantifiable, immatérialisable non saisissable et surtout totalement  non déterminable à l’avance..
Tous ceux qui ont fait un travail sur eux, partant en spéléologie disent: ça m’a complètement changé.. On ne connaît pas le résultat final et heureusement, c’est toute l’incandescence de cette quête qui demande un courage inouï: celui de se créer.. D’être le propre inventeur de sa propre espèce, l’artisan de son fantasme, l’inventeur de sa race, et qui plus est son agent et son promoteur..
Et pourtant quand on change, on croit retrouver quelque chose du goût de son enfance ou de son adolescence.. Un goût de déjà vu.. Parce qu’on savait, qu’on a toujours su fondamentalement, profondément qu’au fond de nous cette grotte existait.. D’ailleurs ne sommes nous pas fascinés par les dragons les sorciers, les fées et les pirates.. ?L’imaginaire symbolique nous révèle la force de l’inconscient, des archétypes, de tous ces personnages nichés dans notre royaume fantasmagorique qu’est l’esprit et ses représentations. Il n’y a pas de monde prédéterminé extérieur à nous, il y a notre monde et nos prismes.. Nous sommes le kaléidoscope et ce qui est vu par le kaléidoscope .. Plus nous sommes conscients de la grotte, au clair avec le type de jumelles que nous utilisons, ou la fébrilité de l’ours qui y siège, plus nous pouvons jouer à élargir notre monde, modifier les couleurs .. En gros, dans un vocabulaire utilitariste, utiliser nos potentialités..
Mais cela va au delà d’utiliser nos potentialités.. Se relier à l’interiorité est un préalable pour se relier à l’univers. C’est tout le champ de la mystique. .. En l’être réside le monde.. Mon mandala est une vision du mandala des étoiles.. En décryptant mon mystère je décrypte le mystère tout court.. Je ressens l’inter dépendance, l’inter-être.. Parce que quand je suis triste je sens que c’est la tristesse de mes ancêtres qui parle en moi, alors je sais que je ne suis pas seul au monde. Je ne suis pas Dieu tout puissant.. Dieu parle en moi.
Je suis l’expression de la nature , le déploiement des feuilles et des pistils.. Ça parle en moi, ça vibre en moi..
La première découverte de l’intériorité, c’est que la volonté n’est pas seule maître à bord. C’est cette découverte qui effraie. Elle effraie l’égo. Cette entité qui n’aime pas qu’on la dérange..
Découvrir que ma volonté ne suffit pas et que je suis dirigé par des forces obscures imprévisibles est très inquiétant..  » Quoi? Un monstre habite en moi et me chippe le volant régulièrement? » nous pouvons nous battre contre lui mais il nous domine..
Il est alors crucial d’accepter sa présence.. La thérapie ACT postule comme les courants des thérapies cognitives de la troisième vague que c’est par l’acceptation de ses monstres que l’on peut aller mieux. La psychologie bouddhiste la première s’établit évidemment dans ce sens: faire face à ses émotions, à sa souffrance pour l’apprivoiser.. Et toute la psychanalyse repose sur la reconnaissance du monstre, non par pour l’éradiquer mais en prendre toute la mesure.. Sans aucune volonté d’un aller mieux, ce qui protège parfois du pire: l’hygiénisme mental. Je me rappelle que Seraphine n’allait pas bien.. Toutefois à-t-elle raté sa vie, si elle a offert au monde l’illustration parfaite de la transcendance comme possible, de l’être messager d’un ailleurs, de l’être passeur…?
Se réduire à n’être que le tube d’un orgue est un peu déprimant. Déroutant. C’est pourtant là l’enjeu de toute véritable thérapie et démarche spirituelle.. Quitter l’idée de l’unique et de la puissance, se dépouiller des apparats de son égo et se laisser traverser par les énergies intérieures et environnementales pour offrir au monde ce qu’on a offrir et qui ne nous appartient pas. En sommes, nous sommes les fonctionnaires du savoir, de la connaissance d’entre les siècles et les caisses de résonances de la musique du monde. On ne décide pas de son destin.
Combien se sont heurtés à ce constat d’échec? Combien sont désespérés de constater qu’ils sont impuissants à avoir leur vie rêvée.. L’amour ça marche pas, l’argent ils le perdent, la libido est en berne, le succès n ‘est plus au rendez vous et les premières rides apparaissent trop vite..
Impuissant. Catatonique.. Comme une toile de Munch , le visage s’émacie et la détresse s’installe dans tous les pores de la peau..
Envie de vomir devant cette fatuité du destin qui nous enlève ,nous kidnappe nos rêves.. Dégoût de la duperie initiale.. » tu seras un homme mon fils »  » tu feras une brillante carrière »
Degoutés, impotents certains consultent car ils n ‘ont plus le choix,.. à ce qu’il parait le druide possède les clés de sombres territoires où tels des chamanes, ces  » psys » vont nous emmener dans la forêt dépasser nos peurs et entrevoir un monde possible..
Le passage est rude, très rude et parfois on préfère rester dans son marasme goudronné plutôt que de tenter l’aventure.. Et en plus certains y sont allés et ne vont pas forcément mieux.. Qu’elles que soient les modalités. Ceux qui disent le contraire sont fous. Le paradis blanc pour tous les êtres, et qui ne soit pas l’éveil de la conscience est une illusion supplémentaire. On ne s’éveille pas sans traverser sa forêt..
Et il n ‘y a ni voiture, ni château ni gloire après la forêt, en tous cas ce n’est pas garanti..
Juste le dépouillement de l’être.
L’authencité. La non duperie quant à tout ce qui nous anime.  » je pense donc je suis » se transforme en  » je sais donc je suis »
Je sais toutes les ruses de mon égo qui veut tirer chaque fois la couverture à lui.. Je sais toutes mes peurs qui m’empêchent d’aimer vraiment et d’embrasser le monde. Je sais que je vais mourir et que ce corps vieillit chaque seconde un peu plus. Je sais que je ne serai jamais tout puissant et que la nature est ma mère nourricière. Je sais que je suis riche et boiteux. Je sais qu’en ne faisant rien tel un roseau, je peux plier et ne pas rompre. Je sais que je respire. Je sais que je vois. Que je sens le parfum des roses, de cette rose, là maintenant..

Docteur Yasmine Lienard

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Yasmine Lienard